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Le blog du Groupement des Graphologues Conseils de France - GGCF -
29 janvier 2011

La graphologie peut-elle éclairer les comportements individuels?

La graphologie peut-elle éclairer les comportements individuels?


Tel était le titre d’une émission de radio de 1947.

Nous avons trouvé, dans le fonds documentaire de l'INA, ce document sonore, intéressant sous de nombreux aspects. Il vous suffit de cliquer sur l'image pour pouvoir l'écouter dans son intégralité.

Dans l'article qui suit, Claude Toffart-Derreumaux, Présidente du GGCF, résume pour nous les principaux thèmes abordés dans ce débat et vous invite réfléchir à la situation actuelle comparée à celle de 1947.

Participaient à cette émission-débat de 1947, animée par Paul GUIMARD :

 

- Albert KAMMERER (Ambassadeur de France, Président de la Société Graphologique de France, SGDF)
- Docteur Georges PARCHEMINEY (Ancien Président de
la Société de Psychanalyse)
- Francis BAUD (Membre du comité directeur de l’Association Psycho-technique de France)
- Jacques TIERAC (Docteur es-Sciences Juridiques)
- Pierre FOIX (Président du Groupement des Graphologues Professionnels de France)


document_INA

Pour écouter le débat de 1947, cliquez sur l'image

Par Claude Toffart-Derreumaux

Présidente du GGCF


Les thèmes traités dans ce débat se résument ainsi:

Bien qu’ignorée par 43% des français, la graphologie est considérée, à cette époque, comme une science permettant d’établir les grandes lignes du caractère de la personnalité. On fait appel aux graphologues pour toute interrogation psychologique. En effet, le graphologue va pouvoir donner des informations très utiles aux parents et éducateurs, mais également dans l’orientation professionnelle, la sélection professionnelle, dans certains diagnostics médicaux et pour la connaissance de soi. En accord avec le Ministère de l’Education Nationale, une expérience graphologique a été menée dans un lycée. 75% des observations faites étaient en accord avec celles des professeurs et des parents, prouvant bien aux éducateurs que la graphologie est une source précieuse.

 

Cependant, la question de la responsabilité du graphologue est soulevée. Elle s’examine à différents niveaux. Concernant la responsabilité civile, le graphologue doit exercer son métier, comme tout praticien, avec conscience et honnêteté sans commettre de fautes professionnelles. Sur la responsabilité pénale, elle se situe sur le terrain du secret professionnel et sur l’anonymat du scripteur. A ce sujet, Il est rappelé que la violabilité des correspondances est un principe de droit et que la lettre est la propriété de son destinataire. Les graphologues appartenant au Groupement Professionnels des Graphologues de France, sont soumis à une éthique et une déontologie bien définies : les documents remis aux graphologues sont confidentiels et renvoyés aux clients, le graphologue s’engageant à garder le secret professionnel. De plus, les analyses faites pour des tiers engagent la responsabilité pleine et entière de ce ceux qui les ont commandé. Ils ne peuvent en aucune circonstance sans servir contre ceux dont ils ont demandé l’analyse, soit pour leur nuire soit pour engager ou renforcer une action en justice. La graphologie étant une science neuve, il n’y a pas encore de jurisprudence.

Une autre question est soulevée concernant la responsabilité morale et notamment doit-on se servir exclusivement de la graphologie pour analyser une personnalité ? La graphologie n’aborde pas la personnalité dans son ensemble, mais aborde qu’un des aspects de la personnalité. Il est important qu’un psychotechnicien utilise tous les tests dont il dispose, et les recoupe ensuite avec l’analyse graphologique. Toutes ces observations donneront une synthèse permettant de communiquer sur une approche de la personnalité dans sa globalité.

La graphologie ne se suffit pas à elle-même, mais est un élément de la psychologie humaine, dont les diverses branches doivent s’appuyer les unes sur les autres, et non pas se considérer comme sciences complètes et fermées. Une collaboration entre tous les praticiens de cette discipline est nécessaire.

La graphologie s’intéresse à l’individu à un moment donné de son existence. De ce fait, elle pourrait établir un phénomène de structure psychologique statique. Mais le graphologue souhaitant établir une analyse complète et soignée (différente d’une psychanalyse), va s’attacher à travailler sur des écritures à différentes époques de la vie de la personne.

La psychanalyse examine toutes les tendances de l’individu depuis son enfance jusqu’à l’état adulte. En cela, elle est basée sur l’idée de dynamisme et d’évolution. C’est une méthode introspective et thérapeutique, avec pour objectif de modifier le comportement. Les psychanalystes ne portent pas de jugement de valeur, car ils observent des attitudes qui sont de véritables formations réactionnelles. Il faut une extrême prudence pour examiner une personnalité humaine, qui engage non seulement sur une destinée professionnelle d’un individu, mais sur une destinée vitale. L’individu connait ou cherche la magie de l’avenir. Les psychanalystes ont réalisé, à ce sujet, de nombreuses études, les névroses de destinée, afin de déterminer les facteurs inconscients de l’individu qui retentissent sur sa destinée ultérieure. Il serait d’ailleurs intéressant d’observer si ces destinées se trahissent dans l’écriture. Mais d’un point de vue pénal, le graphologue doit être très prudent, s’il explore la voie de la destinée de l’individu. Tout praticien consulté sur une personne ne doit en aucun cas donner des jugements de valeur, mais indiquer des possibilités ou un cadre professionnel dans lequel peut s’inscrire une personne.

Au final, les intervenants concluent que la responsabilité revient plutôt à celui qui consulte le graphologue et non au graphologue lui-même. Il prend sa responsabilité de tirer les déductions, des constatations faites du graphologue. La responsabilité du graphologue ne peut être engagée.

Maintenant, il serait souhaitable de se pencher sur l'évolution et/ou l'involution, des différents points abordés dans ce débat entre la situation actuelle et celle de 1947.

A vos plumes...



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Commentaires
G
Sans doute peut-on dire que la graphologie contribue à un certain éclairage...Je pense que pour atteindre l'objectif ,d'autres aspects de la personnalité sont à prendre en compte .L'écriture variant souvent me semble-t-il dans une vie mais également en fonction de circonstances ,il me parait difficile de déterminer un profil avec précision .Est-ce souhaitable ?<br /> Quant à la responsabilité du graphologue ou de son "client"...Je ne suis pas certaine qu'il faille l'attribuer à l'un plutôt qu'à l'autre...Est-ce nécessaire?<br /> Plus de questions que de réponses !<br /> Merci pour votre attention ,je ne suis qu'une artiste peintre en recherche du beau ,du bonheur que je trouve dans mes couleurs...
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