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Le blog du Groupement des Graphologues Conseils de France - GGCF -

14 mai 2011

Nos réflexions sur l'article du Nouvel Economiste du 13 avril 2011

Un article du Nouvel Economiste paru le 13 avril dernier titre sur "l'évaluation graphologique en voie de disparition".

Nous avons répondu par courrier à la journaliste ayant signé cet article.

Nous tenons à diffuser dans les lignes qui suivent, les principales réflexions que la lecture de l'article nous a inspirées.

 

La teneur de cet article ressemble fort à une mise en accusation de cette science humaine qu'est la graphologie.

Y sont reprises les critiques formulées depuis longtemps par certains professeurs de psychologie du Travail, théoriciens souvent brillants, mais dont les connaissances en matière de recrutement sont également souvent très limitées. La concordance entre le geste graphique et les traits de personnalité ont fait l’objet depuis longtemps comme le rappelle, notre estimée consœur Anne Marie Simond de vérifications concluantes *.

Laisser dire que traiter des compétences sur un plan psychologique dévalorise les compétences professionnelles est une absurdité ; comment considérer sérieusement que les critères de  personnalité n’interviennent pas dans un processus de recrutement? Laisser entendre que les graphologues tombent dans la confusion des genres en mélangeant vie privée et professionnelle est une méconnaissance totale de la technique et de la pratique graphologique.

Tous les graphologues de la Société Française De Graphologie, du Syndicat des Graphologues De la Société, du Groupement des Graphologues Conseils de France et les membres de l’Association Déontologique Européenne de Graphologie respectent strictement un code de déontologie. Nous ne cessons de répéter que les graphologues intervenant dans les travaux de sélection professionnelle évitent d’aborder des aspects du comportement du scripteur qui n’ont pas une incidence directe sur les aptitudes à remplir les fonctions d’un poste à pourvoir.

Tous les Consultants et les DRH intervenant dans le recrutement essaient d’apprécier l’adéquation d’un candidat à un poste : il convient de rappeler que les sciences humaines ne peuvent pas être des sciences exactes comme le sont les mathématiques par exemple.

Bien évidemment nous ne pouvons que constater, comme le signale l'article, que l’utilisation d’Internet a eu pour conséquence de diminuer l’usage de l’écriture manuscrite, mais cela n’enlève rien à la pertinence de la graphologie. Nous ne contestons pas l’utilité des mises en situation quand elles sont possibles mais dans la pratique il semble difficile de recruter ainsi des cadres supérieurs et des directeurs généraux...

La pertinence des analyses graphologiques effectuées par des graphologues compétents est attestée par le renouvellement de la confiance des utilisateurs qui peuvent en juger in situ et sur le plan pratique ; c’est d’ailleurs le cas pour toutes les techniques d’évaluation utilisées par les intervenants dans un processus de recrutement.

Les graphologues ne se sont pas suffisamment indignés des attaques a priori fondées sur des études de validation ne tenant pas compte des nécessités fondamentales à l’objectivité des résultats : études trait pour trait - une étude isolée pour un trait de caractère - au lieu d’études sur des regroupements graphiques ; populations testées non homogènes ; etc.

Que la Graphologie vienne à peu près au même rang que l’entretien dans la liste souvent reproduite dans la presse est plutôt réconfortant. Si l’entretien est pratiqué par des interviewers compétents, il donnera des résultats significatifs et s’il est fait pas des incompétents, il est fort probable que les résultats seront médiocres, il en est de même pour la Graphologie.

Si le contenu de cet article est in fine très "tendance", il nous paraît injuste et regrettable car essentiellement inspiré par les positions de ses détracteurs comme en attestent son titre et ses en-têtes  de paragraphes.

 

Catherine Dutigny                                                                               Christian Dulcy

SFDG-GGCF                                                                           SFDG-GGCF

Membre du Comité directeur du GGCF                                         Vice-Président de la SFDG

Chargée de la Communication   

                                       

 

* travaux à l’université de Fribourg en Brisgau de Oscal Lockowandt

   travaux de Baruch Nevo au département de Psychologie de l’Université d’Haïfa en Israël etc …

 

                                  

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18 mars 2011

La jeunesse en 2011

 

Par Catherine Dutigny

 

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Ils viennent nous consulter lors de salons professionnels ou étudiants, dans des forums comme celui, très récent, d’étudiants de Grandes écoles, (forum Horizon Chimie) où de nombreux graphologues GGCF ont apporté leur savoir-faire et leur qualité d’écoute ; nous analysons leur écriture lorsqu’ils postulent à un emploi, les conseillons en matière d’orientation, les éclairons sur leur personnalité, leur potentiel. Ils ont entre 20 et 30 ans.

La Fondation pour l’innovation politique a communiqué en janvier 2011 les résultats d’une enquête sur les jeunes et la manière dont ils voyaient le monde. Conduite dans 25 pays auprès de 32700 personnes, elle nous éclaire sur les manières de vivre, les opinions et les aspirations des jeunes des cinq continents. Cette étude est particulièrement intéressante car elle conforte certaines tendances que nous percevons lors de nos analyses et entretiens et surtout, elle permet de comparer les perceptions des jeunes français avec celles d’autres jeunes résidant dans 24 autres pays dans le monde.

En cliquant sur le lien ci-dessous, vous aurez accès aux résultats de cette enquête où, lorsqu’ils s’expriment sur leurs motivations en matière d’emploi, nos jeunes compatriotes, contrairement à leurs homologues de certains pays émergents, ne considèrent pas le travail comme une fin en soi mais plutôt comme un moyen, alors que le prestige d’une fonction et les opportunités de carrière les laissent particulièrement de marbre.

Les résultats de l'étude sont consultables et téléchargeables ICI

Bonne lecture...


29 janvier 2011

La graphologie peut-elle éclairer les comportements individuels?

La graphologie peut-elle éclairer les comportements individuels?


Tel était le titre d’une émission de radio de 1947.

Nous avons trouvé, dans le fonds documentaire de l'INA, ce document sonore, intéressant sous de nombreux aspects. Il vous suffit de cliquer sur l'image pour pouvoir l'écouter dans son intégralité.

Dans l'article qui suit, Claude Toffart-Derreumaux, Présidente du GGCF, résume pour nous les principaux thèmes abordés dans ce débat et vous invite réfléchir à la situation actuelle comparée à celle de 1947.

Participaient à cette émission-débat de 1947, animée par Paul GUIMARD :

 

- Albert KAMMERER (Ambassadeur de France, Président de la Société Graphologique de France, SGDF)
- Docteur Georges PARCHEMINEY (Ancien Président de
la Société de Psychanalyse)
- Francis BAUD (Membre du comité directeur de l’Association Psycho-technique de France)
- Jacques TIERAC (Docteur es-Sciences Juridiques)
- Pierre FOIX (Président du Groupement des Graphologues Professionnels de France)


document_INA

Pour écouter le débat de 1947, cliquez sur l'image

Par Claude Toffart-Derreumaux

Présidente du GGCF


Les thèmes traités dans ce débat se résument ainsi:

Bien qu’ignorée par 43% des français, la graphologie est considérée, à cette époque, comme une science permettant d’établir les grandes lignes du caractère de la personnalité. On fait appel aux graphologues pour toute interrogation psychologique. En effet, le graphologue va pouvoir donner des informations très utiles aux parents et éducateurs, mais également dans l’orientation professionnelle, la sélection professionnelle, dans certains diagnostics médicaux et pour la connaissance de soi. En accord avec le Ministère de l’Education Nationale, une expérience graphologique a été menée dans un lycée. 75% des observations faites étaient en accord avec celles des professeurs et des parents, prouvant bien aux éducateurs que la graphologie est une source précieuse.

 

Cependant, la question de la responsabilité du graphologue est soulevée. Elle s’examine à différents niveaux. Concernant la responsabilité civile, le graphologue doit exercer son métier, comme tout praticien, avec conscience et honnêteté sans commettre de fautes professionnelles. Sur la responsabilité pénale, elle se situe sur le terrain du secret professionnel et sur l’anonymat du scripteur. A ce sujet, Il est rappelé que la violabilité des correspondances est un principe de droit et que la lettre est la propriété de son destinataire. Les graphologues appartenant au Groupement Professionnels des Graphologues de France, sont soumis à une éthique et une déontologie bien définies : les documents remis aux graphologues sont confidentiels et renvoyés aux clients, le graphologue s’engageant à garder le secret professionnel. De plus, les analyses faites pour des tiers engagent la responsabilité pleine et entière de ce ceux qui les ont commandé. Ils ne peuvent en aucune circonstance sans servir contre ceux dont ils ont demandé l’analyse, soit pour leur nuire soit pour engager ou renforcer une action en justice. La graphologie étant une science neuve, il n’y a pas encore de jurisprudence.

Une autre question est soulevée concernant la responsabilité morale et notamment doit-on se servir exclusivement de la graphologie pour analyser une personnalité ? La graphologie n’aborde pas la personnalité dans son ensemble, mais aborde qu’un des aspects de la personnalité. Il est important qu’un psychotechnicien utilise tous les tests dont il dispose, et les recoupe ensuite avec l’analyse graphologique. Toutes ces observations donneront une synthèse permettant de communiquer sur une approche de la personnalité dans sa globalité.

La graphologie ne se suffit pas à elle-même, mais est un élément de la psychologie humaine, dont les diverses branches doivent s’appuyer les unes sur les autres, et non pas se considérer comme sciences complètes et fermées. Une collaboration entre tous les praticiens de cette discipline est nécessaire.

La graphologie s’intéresse à l’individu à un moment donné de son existence. De ce fait, elle pourrait établir un phénomène de structure psychologique statique. Mais le graphologue souhaitant établir une analyse complète et soignée (différente d’une psychanalyse), va s’attacher à travailler sur des écritures à différentes époques de la vie de la personne.

La psychanalyse examine toutes les tendances de l’individu depuis son enfance jusqu’à l’état adulte. En cela, elle est basée sur l’idée de dynamisme et d’évolution. C’est une méthode introspective et thérapeutique, avec pour objectif de modifier le comportement. Les psychanalystes ne portent pas de jugement de valeur, car ils observent des attitudes qui sont de véritables formations réactionnelles. Il faut une extrême prudence pour examiner une personnalité humaine, qui engage non seulement sur une destinée professionnelle d’un individu, mais sur une destinée vitale. L’individu connait ou cherche la magie de l’avenir. Les psychanalystes ont réalisé, à ce sujet, de nombreuses études, les névroses de destinée, afin de déterminer les facteurs inconscients de l’individu qui retentissent sur sa destinée ultérieure. Il serait d’ailleurs intéressant d’observer si ces destinées se trahissent dans l’écriture. Mais d’un point de vue pénal, le graphologue doit être très prudent, s’il explore la voie de la destinée de l’individu. Tout praticien consulté sur une personne ne doit en aucun cas donner des jugements de valeur, mais indiquer des possibilités ou un cadre professionnel dans lequel peut s’inscrire une personne.

Au final, les intervenants concluent que la responsabilité revient plutôt à celui qui consulte le graphologue et non au graphologue lui-même. Il prend sa responsabilité de tirer les déductions, des constatations faites du graphologue. La responsabilité du graphologue ne peut être engagée.

Maintenant, il serait souhaitable de se pencher sur l'évolution et/ou l'involution, des différents points abordés dans ce débat entre la situation actuelle et celle de 1947.

A vos plumes...



23 novembre 2010

Un peu de vocabulaire (1)


Par Catherine Marchal

Chargée de la formation au GGCF


dictionnaire

(photo crédit cjd)


Un peu de vocabulaire

La mission du graphologue est d’apporter un conseil et un service à celui qui fait appel à lui, il lui faut être le plus pertinent possible dans la façon dont il exprime ses conclusions. Il doit utiliser un vocabulaire simple, clair, précis et approprié, compris de tous.  Il évitera ainsi les confusions ou les malentendus.

Savoir de quoi l’on parle :

Actif : qui agit, qui manifeste de l’activité, de l’énergie ; qui agit efficacement, énergique.

Dynamique : qui fait preuve d’efficacité, d’entrain, de goût pour l’entreprise (Larousse), qui est apte à mettre en action ses ressources énergétiques.
Dans la notion de dynamisme il y a une idée de conquête, un besoin d’expansion. La personnalité dynamique a tendance à percevoir et à accueillir des changements avec intérêt, curiosité et optimisme.
Nous devons à Madame Suzanne Bresard d’avoir insisté sur les motivations qui enclenchent le dynamisme : tous les signes de recherche de valorisation, par fierté naturelle, par revanche ou pour toute autre compensation.


Réactif :  qui réagit
              Qui répond d’une certaine manière à une action, à un événement (Larousse)
C’est donc une capacité à répondre immédiatement à des stimulations extérieures. C’est aussi  la faculté de saisir rapidement les opportunités qui se présentent. 
Encore faut il que ce soit à bon escient ?
Il peut s’agir de choix impulsifs. La réactivité peut s’avérer dans certaines situations précipitée ou inadaptée.
Il s’agit le plus souvent d’actions-réflexes, apprises et expérimentées précédemment et ne nécessitant pas d’efforts particuliers à la situation.


Proactif :
Le terme proactif est souvent mal compris et utilisé à tort comme un synonyme du mot actif.
C’est  un néologisme (mot d’emprunt récent). Son origine est attribuée au neuro psychiatre Frankl
définition:  qui agit sur des faits ou des processus à venir, décrit une personne prenant en main  la responsabilité de sa vie, qui anticipe les réponses à donner à un problème.
Une personne pro active cherche à avoir un impact  sur les événements pour les façonner selon ses desseins. Elle agit par anticipation, se centre sur les solutions et non sur les problèmes.

---    réactif c’est réagir vite à l’événement
---   proactif c’est agir en amont, avant que l’événement n’arrive, c’est prendre des décisions concernant une situation avant qu’elle ne dégénère.


Hyper actif : "relève le défi de l’accélération et tente de « faire plus » en un minimum de temps. Il arrive vite dans une zone critique, dans laquelle il ne maîtrise plus la situation, et rencontre l’angoisse. Cette « panique » le force à accélérer davantage dans un comportement de fuite en avant. " (GGCF Journée d’études 1986)


Non actif :  "préfère fonctionner à un rythme qu’il maîtrise. N’essaie pas de se lancer dans l’accélération. Il se concentre sur sa spécificité. C’est en général quelqu’un de très compétent dans son domaine. Face au stress, il cherche à augmenter sa compétence mais résiste à changer en profondeur. " (GGCF Journée d’études 1986).

22 novembre 2010

La graphologie permet-elle de tout voir dans une écriture?



Par Catherine Dutigny

Chargée de la communication au GGCF



charisme



A cette question redondante, les graphologues ont coutume de répondre que seul le degré ou niveau d’intelligence est très difficile à estimer.

La réalité est infiniment plus complexe et pose de multiples questions, qui, à elles seules, vont nécessiter plusieurs articles.

Aujourd’hui, notre approche se fera à partir d’un exemple auquel un graphologue peut être confronté. Lors d’un recrutement pour un poste de Directeur de la communication dans une grande entreprise, le responsable RH souhaite obtenir du graphologue une réponse claire, non ambiguë à la question suivante : le candidat  a-t-il du charisme ?

Si l’on se réfère aux définitions de ce terme on trouve, par extension à sa définition religieuse:
Dans le Littré : influence mystérieuse et indéniable d’une personne. « En imposer pour ne pas avoir à imposer, voilà en quoi consiste le charisme » Proust
Dans le Larousse : influence sur les foules d'une personnalité dotée d'un prestige et d'un pouvoir de séduction exceptionnels etc.

Pour le sociologue Max Weber, il s’agit : «d’une certaine qualité d'une personnalité individuelle, en vertu de laquelle il est à part indépendamment des hommes ordinaires et traité comme doté de puissances ou de qualités surnaturelles, surhumaines spécifiquement exceptionnelles. Celles-ci sont telles qu'elles ne sont pas accessibles à la personne ordinaire, mais sont considérées comme d'origine divine ou comme exemplaires, et basé sur elles l'intéressé est traité comme un leader »
Sa réflexion le conduit à définir, en politique, le « pouvoir charismatique » et nous renvoie concrètement aussi bien à Gandhi… qu’à Hitler.

Pour passer du pouvoir politique à une compétence de manager,
on est dans l’obligation de pousser plus loin la recherche et de se demander comment décomposer en éléments simples, aussi proches que possible de traits de personnalité cernables et non plus surnaturels, ce fameux charisme. La (les) réponse(s) se font via l’exploration de recommandations pour « développer son charisme » et l’on trouvera (par exemple), les conseils et principes de Jean-François Moine, consultant senior Cegos, expert en communication et management relationnel, co-auteur de plusieurs ouvrages, tels que reproduits dans le Journal du net :

Proposer un projet : "L'essentiel du charisme, c'est de savoir donner du sens, dans la double acceptation du terme : la direction et le contenu. Pour cela, il faut avoir une vision, un projet dans lequel on veut s'inscrire avec son équipe. Ce projet doit s'accorder avec la stratégie de votre entreprise mais aussi être cohérent avec votre propre personnalité. Mais dans ce domaine, l'organisation peut s'avérer plus ou moins propice au leadership. "

Apprendre à l’exprimer : "Il faut savoir formaliser son projet et le communiquer aussi bien en face à face que devant un public nombreux. Or, les managers ne savent pas bien passer d'un discours intellectuel rédigé à un discours émotionnel (…) Bref, il faut travailler cette dimension émotionnelle : manifester son implication personnelle, savoir sourire, parler avec ses mains, s'exprimer clairement (…) Lorsqu'on dit qu'il faut savoir maîtriser ses émotions, cela ne signifie pas les contenir et les empêcher. Il s'agit de savoir les utiliser."

Regarder autour de soi : "Pour évaluer son potentiel de charisme, il est toujours enrichissant de regarder comment on se comporte dans son intimité. Les questions à se poser sont simples : suis-je un leader charismatique avec mes amis ? Avec mes enfants ? Si oui, vous pouvez alors chercher à transposer dans l'univers professionnel certaines attitudes que vous adoptez sans difficulté dans le cadre privé. (…) Bref, il faut savoir être curieux, savoir s'intéresser aux autres. Ceux qui réussissent le mieux ont en général un fond humaniste. Ils croient en l'homme et ne considèrent pas les salariés seulement comme une force de travail."

Accepter la perception des autres
: "L'autre grand travail est de réussir à accepter la perception que les autres ont de soi-même. Grâce à des exercices, il est possible d'apprendre à dissocier les événements de l'opinion qu'on en a, et des émotions qu'ils procurent. (…) Le charisme se construit également dans la perception que vous pouvez avoir des détails et le niveau d'attention que vous offrez à vos collaborateurs."

Inspirer confiance : "Quelqu'un qui a du charisme sait aussi dire qu'il a des doutes, des incertitudes, des peurs, des envies, des désirs. (…) Le manager charismatique sait aussi être humain en ne s'enfermant pas dans l'image d'un chef qui prend tout sur lui. Il rassure et sait s'exposer."

Au terme de cette liste de définitions et de principes, le graphologue est en droit de se dire qu’il a franchi un pas décisif et qu’il doit rechercher dans l’écriture du candidat les éléments graphologiques, puis exploiter les syndromes qui iront dans le sens :

- d’une vision d’un projet, en prenant soin de vérifier qu’elle est en accord avec sa propre personnalité (sens éthique, motivations etc.), qu’il sait les exprimer (aptitude à communiquer en privé ou devant une assemblée large, voire les médias etc.), qu’il sait maîtriser ses émotions (sans les contenir, ni les empêcher) et les utiliser, qu’il est curieux, s’intéresse aux autres, dispose d’un fond humaniste, croie en l’homme, qu’il est attentif aux détails, et attentif à la perception des autres, qu’il rassure, inspire confiance, sait exprimer ses doutes, ses envies, ses désirs etc.

Imaginons que cette liste ait été tout d’abord validée par le client final en référence aux besoins de son entreprise, imaginons ensuite que le graphologue ait dans le matériau fourni par l’écriture suffisamment d’éléments et que ses connaissances en psychologie lui permettent de répondre par l’affirmative aux différents points précédents, peut-il quand même conclure et affirmer à son client que le candidat est « charismatique » ? Ce serait d’une prétention rare, voire malhonnête.

Tout juste peut-il s’engager à dire, et ce n’est pas rien, qu’il dispose d’un faisceau  de présomptions qui vont dans ce sens, mais également qu’il n’y a aucune certitude pour affirmer que les aptitudes décelées déboucheront, de facto, sur le profil tel que défini et validé. Le candidat peut très bien correspondre point par point et manquer de cette « personal touch », de cette « grâce » qui va faire la différence : cette dimension quasiment magique ou « divine » pour reprendre l’expression de Max Weber qui lui permettra d’avoir un pouvoir d’influence.
   
Ceci n’est qu’un exemple du « tout voir » dans l’écriture.  Il nous renvoie à la qualité et à la nécessité du dialogue avec le client final que l’analyse graphologique soit réalisée à titre personnel ou professionnel. Le graphologue doit préciser les limites de son étude et le client savoir les accepter. 



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12 novembre 2010

L'effet Barnum ou Forer et la graphologie

Par Catherine Dutigny

Chargée de la communication au GGCF


forer

Bertram Forer (1914-2000)

Depuis des années, mais avec une très nette et agressive recrudescence ces derniers mois, largement due aux différentes publications de Laurent Bègue, Professeur au laboratoire de psychologie sociale de Grenoble, est développé l’argument selon lequel les « clients » (en particulier, la clientèle privée) de la graphologie seraient victimes d’une « erreur de la validation personnelle », autrement appelée effet « Barnum », ou « Forer », du nom du psychologue américain, Bertram Forer, qui l’a mise en évidence lors de recherches menées en 1949.

De quoi s’agit-il ? Des étudiants auxquels on avait soumis un même test projectif de personnalité, reçurent quelques jours plus tard un compte–rendu confidentiel, où treize aspects de leur personnalité étaient décrits. On leur demanda alors de coter sur une échelle de 0 à 5 le portrait restitué en fonction de l’exactitude de la description de leur individualité.
Seul problème, mais de taille, le portrait distribué aux 39 étudiants était le même. Sur les 39 étudiants, 34 cotèrent le portrait 4 ou 5 ce qui correspondait à « très exact » et « totalement exact ».

 

Bertram Forer démontre que cette « illusion » se manifeste quelle que soit la technique d’évaluation de la personnalité invoquée (tests projectifs ou autres, horoscopes, graphologie…). Nous sommes donc tous (plus ou moins) victimes de l’effet Barnum, dès que l’on brosse notre « portrait », car il joue sur notre besoin d’être approuvés, rassurés, à la croyance que nos actions dépendent des autres etc.

Petite confidence intime, même mon chat n’y échappe pas, car quand je luis dis qu’il est le plus beau chat du monde, je vous jure qu’il se met à ronronner.

Cependant pour que l’effet soit massif, il faut réunir un certain nombre de conditions… et c’est sur ce point que les critiques de la graphologie deviennent péremptoires: les analyses graphologiques seraient, selon eux, « truffées » de descripteurs Barnum.

Tiens, mais au fait, qu’appelle t-on un descripteur Barnum?

 

Il s’agit de propositions vagues ou banales, peu informatives, de propositions à double sens, d’appréciations positives destinées à flatter le sujet… L’effet est renforcé par la singularité de l’analyse (dans le sens analyse spécifique), la flexibilité de l’image de soi (je suis comme cela dans certains cas et différents dans d’autres), le besoin d’estime de soi etc.

Dans un livre déjà cité dans un précédent article, Michel Huteau, pour détailler l’effet Barnum (pages 231-235), donne quelques exemples de phrases floues ou à tiroirs de deux analyses réalisées sur la même personne à titre privé. Lui, si empressé tout au long de son ouvrage à citer des articles issus de la revue de la SFDG "La Graphologie", n’a pas puisé dans le fonds important de portraits rédigés dans la rubrique « Exercices » pour illustrer son propos. Oubli, lecture sélective, impossibilité d'y trouver des exemples pertinents ? On n’en saura pas plus et on restera dans la parfaite ignorance de la formation des «  graphologues » dont il reproduit des phrases courtes sorties de leur contexte.

Ignore t-il le contenu de la formation dispensée à la SFDG qui dès ses premiers cours donne des consignes claires et strictes à ses élèves pour justement éviter les pièges des descripteurs Barnum ?
Ignore t-il également que les devoirs à rendre, exercices et épreuves du diplôme de la SFDG tiennent compte dans leur note de la qualité rédactionnelle et du respect de ces consignes ?
Enfin, on l’excusera de ne pas savoir que des ateliers d’entraînement à la restitution écrite et orale sont obligatoires dans le cursus de certification du GGCF et sont exigeants sur la qualité, la précision, l'absence d'ambiguïté des termes employés.
Personne n'est parfait...

Pour autant, pouvons-nous affirmer que des descripteurs Barnum sont toujours absents des analyses de graphologues dûment formés ?  Nous n’aurons pas cette prétention ni cet aveuglement et le graphologue, qui est confronté au terrible exercice de la rédaction d’une analyse de quatre pages et souvent plus pour sa clientèle privée, peut tomber parfois dans les pièges précédemment énoncés.  Le risque est latent, il existe, et si le graphologue doit développer des comportements complexes, mouvants, flexibles, il doit toujours les mettre en perspective, leur donner un sens par rapport à ce qu’il a compris grâce à sa technique et ses connaissances en psychologie, du mode de fonctionnement de l’auteur de l’écrit. Il est, nous le disons haut et fort, formé pour ne pas tomber dans ces pièges, mais il peut parfois ne pas réussir à tous les éviter.
Personne n'est parfait…

 

Laurent Bègue, répète donc à longueur d’articles, les propos tenus par Michel Huteau et s’appuie sur les mêmes travaux. Dans un article récent publié sur le site Eco-Rue.89, aimablement intitulé « Il faut virer la graphologie des entretiens d’embauche », il persiste et signe en ce sens.

L’effet Forer, ayant été mis en évidence depuis 1949, nous l’assurons que l’enseignement que nous dispensons tient compte de ces possibles dérives depuis très longtemps et met l’accent sur l’obligation de s’en prévenir. Puisque c'est la présence massive de descripteurs qui fait la différence, les études graphologiques qui respectent les principes élémentaires de précision, de langage clair, qui évitent les phrases à double sens, ne sont pas plus génératrices d'effet Barnum (inévitable; Bertram Forer l'a démontré) qu'un rapport de test de personnalité, un quelconque compte-rendu de MBTI, etc. L'argument n'est donc pas pertinent pour invalider l'analyse graphologique, telle que nous l'enseignons et la pratiquons.

Nous espérons lui avoir donné des éléments de réflexion dans un esprit d'ouverture et dans le respect. Il y sera certainement sensible, lui qui promeut dans une vidéo, ici en lien, la journée de la gentillesse et une attitude prosociale pour reprendre sa terminologie exacte.
Nous l'espérons, sans en avoir la certitude, puisque personne n'est parfait.

cirque_barnum

9 novembre 2010

Une question d'éthique

Par Claude Toffart-Derreumaux

Présidente du GGCF


La graphologie comme toute approche humaine nécessite une morale ; c’est pourquoi nous devons insister sur l’éthique dans notre profession.

Être graphologue « induit » un certain pouvoir, dans le sens où nous approchons une personnalité par l’étude de son écriture et mettons en lumière des traits de caractère.

Imaginons un spéléologue qui s’aventurerait à descendre dans les cavités naturelles du sous-sol, sans s'assurer que cordes, mousquetons et crampons sont suffisamment sûrs pour permettre à notre expert d’effectuer sa descente dans des conditions optimales de prudence, de sécurité, pour lui-même et pour les autres .

Imaginons un instant que nous sommes ce spéléologue, notre descente dans les profondeurs est notre découverte passionnante lorsque nous sommes confrontés à une écriture, c’est pour cela  qu’une formation exigeante et solide est nécessaire.

Le graphologue doit s’appuyer sur sa technique solide, certes, mais ne doit pas considérer qu’elle est acquise une fois pour toutes, nous sommes faillibles, donc ne pas hésiter à échanger, partager, s’informer sur l’avancement de notre pratique, se remettre en cause, continuer à se former.

Le graphologue est un "être vivant", avec ses affects, ses projections éventuelles, il est obligatoire de se dépouiller de ses effets pour n’être qu’objectivité.

L’écriture est une projection, on doit nécessairement considérer que derrière chaque écrit il existe une personne qui mérite respect, bienveillance et humilité.

C’est évident me direz vous ! je ne pense pas qu’il y ait forcément de l’évidence, c’est une discipline mentale que l’on doit se forger.

Nous avons nos outils pour restituer au mieux  la personnalité qui est en filigrane dans les écrits, je dirais  que cela est à la portée  d’un technicien chevronné, certes, toutefois l’éthique c’est ce plus indispensable à notre métier de Graphologue . L’éthique, c’est une disposition individuelle à agir selon des vertus que l’on peut qualifier de cardinales.

La Prudence, c’est l’attitude à peser les mots dans la restitution de nos analyses, tant écrites que orales . On connaît tous le pouvoir des mots, vérifier qu’ils soient justes, qu’ils soient porteurs et non censeurs .

La Justice fait également partie de notre éthique; être juste par la restitution du portrait, mais également juste par le regard bienveillant du graphologue porté sur le scripteur.

La Tempérance est aussi une "pierre" de l’éthique; nous devons tempérer nos émotions, tempérer notre vocabulaire, tenir en bride des mots qui ne seraient pas obligeants pour le scripteur.

L’Altruisme!  Être graphologue, au fond, c’est être généreux, avoir une tendance profonde à s’intéresser  aux autres. Comment faire une étude graphologique en mettant de côté le rôle humain que nous devons avoir?

Par conséquent dans l’éthique il ne faut jamais perdre de vue la bienveillance, être humble et respectueux.

Notre éthique repose également sur des exigences fermes, le « spéléologue » que nous sommes doit s’appuyer sur des parois solides. La morale, certes, mais également sur des règles, comme le respect du secret professionnel, de notre code de déontologie, bref être impitoyables envers nous-mêmes.

Notre métier à également ses limites, nous ne sommes pas des thérapeutes, des devins!

Nous sommes "nous", avec nos forces, nos limites.

Être Graphologue est plus qu’un métier, c’est une pratique humaine qui permet d’être un miroir pour l’autre. Donner à l’autre le reflet de sa personnalité dans lequel il sera libre de se plonger, pour choisir avec plus de lucidité une voie professionnelle, une reconversion, affronter un tournant de sa vie.

Nous sommes certes dotés d’un pouvoir, mais ce pouvoir doit passer par une éthique exigeante, solide, intraitable.


26 octobre 2010

Pourquoi une lettre originale manuscrite?

Pourquoi une lettre originale, manuscrite, signée et des notes?

Par:

Catherine Marchal          et         Catherine Dutigny

Graphologue Conseil                           Graphologue Conseil SFDG-GGCF
Maîtrise de Gestion Dauphine
              Licence Es Sciences Economiques (Assas)
Diplômée du GGCF                              Diplômée de Sciences Politiques (Eco Fi)


"Il s'agit de faire sortir tout mon état d'angoisse par le moyen de l'écriture, de la faire entrer dans le papier."
Kafka

 

Le document doit être original car l’observation du trait (qui est à la fois pression, dimension, texture, mise en tension) est riche d’enseignements pour le graphologue. Le "foulage", trace laissée par l'écriture au dos de la feuille de papier, est uniquement observable sur un original. Le trait est « la matière première » de l’écriture.  "La pression, la dimension  et la texture du trait sont porteurs de sens et traduisent l’attitude d’un sujet face à la vie, la mise en tension de ce trait permet l’actualisation de l’attitude et ouvre ainsi sur des comportements possibles." Catherine Colo*.

Toute demande d'analyse graphologique à partir d'un document ayant fait l'objet d'une reproduction (photocopie, scan, etc.) doit être refusée.


Il doit être signé pour comparer la signature au texte qu’il authentifie. La signature est-elle dans la même "logique" que l'écriture ou s'en éloigne t-elle complètement?

Qu'apportent au graphologue des notes manuscrites et/ou des brouillons?

Dans la lettre de motivation, le candidat se soumet aux contraintes de lisibilité : il s’agit pour lui d’être lu et compris et de se présenter sous son meilleur jour. Le contrôle, la vigilance s'exercent pour atteindre l'objectif que s'est fixé le scripteur.

En revanche, dans le brouillon, se déchiffrer soi-même est suffisant. Dans le brouillon, le candidat n’est pas assujetti aux règles de présentation (marges, alinéas, emplacement de la signature) et de clarté. Il y a donc moins de contrôle et plus de spontanéité.

Chez certains, l’écart entre brouillon et lettre est à peine perceptible, chez d’autres, il se révèle important, ce qui n’est pas neutre.  L’examen du brouillon  d’écriture  permet toujours d’enrichir la compréhension de la personnalité.

Serge Lascar**, dans un "atelier graphologie" donné au GGCF en février 2010 confirme qu'il "est précieux pour le graphologue de pouvoir disposer de brouillons car ils apportent souvent, qu’ils soient ou non différents des originaux, des renseignements complémentaires sur la personnalité du scripteur, difficiles à supposer au seul vu de l’original."

L'obtention de notes ou de brouillons doit donc être exigée par le graphologue auprès de son client final pour exercer son travail d'analyse dans les meilleures conditions.


* Catherine Colo est titulaire d'une maîtrise de philosophie, diplômée de la Société Française de Graphologie et du Groupement des Graphologues Conseils de France, où elle enseigne. Elle intervient comme Conseil en Ressources Humaines auprès d'entreprises. Elle est l'auteur de "Types psychologiques de Jung et applications graphologiques" Masson - 1993 et co-auteur avec Jacqueline Pinon du "Traité De Graphologie - Dynamique de l'écriture", Expansion scientifique française - 2002.

** Serge Lascar est titulaire d'un DEA de linguistique et de lettres modernes (1978). Il a d'abord été professeur de lettres et de théâtre, puis s'est intéressé à la graphologie en même temps qu'il débutait une carrière de scénariste. Diplômé de la Société Française de Graphologie (1992) et du Groupement des Graphologues Conseils de France (1995), il a été de nombreuses années Rédacteur en chef de la revue "La Graphologie". Il est le co-auteur avec Véronique de Villeneuve de "Découvrir la graphologie", interEditions -2008.

23 octobre 2010

Pourquoi un CV?

Par:

Catherine Marchal          et         Catherine Dutigny

Graphologue Conseil                           Graphologue Conseil SFDG-GGCF
Maîtrise de Gestion Dauphine
              Licence Es Sciences Economiques (Assas)
Diplômée du GGCF                              Diplômée de Sciences Politiques (Eco Fi)


Le second point que nous allons aborder concerne le curriculum vitae.

 

Nous avons besoin du CV pour situer le contexte socio culturel  et professionnel du candidat. La graphologie appliquée au recrutement ne dit pas si le candidat est «  bon » ou «  mauvais », mais s’il est adapté, plus ou moins ou peu, au poste à pourvoir. L’analyse graphologique ne peut donc être réalisée sans le CV et la définition précise de l’emploi visé.

L’objectif d'une étude graphologique professionnelle est de rechercher les possibilités d’adaptation d’un candidat à une fonction et à un groupe de travail. Les graphologues ne travaillent pas dans le vide mais en fonction d’un poste, dans une structure, dans l’optique d’une culture d’entreprise qu’ils connaissent. L’analyse graphologique fait ressortir des traits de personnalité qui sont croisées avec les autres éléments d’investigation.

Pourtant des critiques existent, et l'on peut lire, par exemple, page 213, dans le livre de Michel Huteau, Ecriture et personnalité, paru en 2004 chez Dunod: « Lorsque le graphologue dispose du CV du candidat, ce qui est le cas le plus fréquent, il est bien évident qu’il possède ce genre d’informations extra-graphologiques qui peuvent contribuer à la formation du jugement du graphologue. »
Suit ensuite l’exposé d’une expérience conduite en Israël sur les CV manuscrits de 80 employés de banque*.

Au terme des  résultats obtenus, Michel Huteau de conclure (Page 214) « Ces résultats ne prouvent pas que les graphologues ont utilisé d’autres indices que ceux contenus dans le graphisme, mais on conviendra qu’ils auraient très bien pu le faire. » (sic !)

On aura donc bien noté que cette étude ne prouve rien.

Rappelons que le CV comporte une liste d’informations que nous donnons ci-dessous, informations qui donc, selon certains critiques, pourraient influencer le jugement du graphologue sur la personnalité et le comportement en milieu professionnel du candidat : tentons d'aller plus loin...

 
(La liste suivante est disponible sous WIKIPEDIA, à la rubrique : curriculum vitae)

•    l'état civil : dans certains cas, le CV peut être anonyme (procédure pour éviter la discrimination à l'embauche, personne voulant être contactée par des recruteurs sans que son employeur actuel soit mis au courant)

•    un titre
•    le cursus professionnel, avec en général :
       o    les dates de début et de fin de l'expérience (années), éventuellement la durée pour les stages inférieurs à 1 an,
        o    la fonction occupée,
        o    le nom de l'entreprise,
        o    le secteur d'activité,
        o    l'effectif de l'entreprise et son chiffre annuel ;
       o   les enjeux du poste, les performances, les résultats obtenus et les réalisations, quantitatifs ou qualitatifs.
•    les formations et diplômes en rapport avec la situation (cursus scolaire, universitaire, formation professionnelle continue, …)
•    les compétences particulières (savoirs, savoir-faire et savoir-être), éventuellement développées à titre personnel :
       o    langues parlées et écrites, avec le niveau
       o    la détention d'un permis de conduire, d'une qualification particulière,
       o    la maîtrise d'outils informatiques.

Éventuellement, il peut comporter la mention d'activités extra-professionnelles, comme la participation à des associations, des loisirs (sport, culture, voyage), toujours en se posant la question de la pertinence.

 

On voit, qu'in fine, on est loin d’informations permettant au graphologue de se faire une idée fine et pertinente de la personnalité et du comportement d’un candidat (en dehors, le cas échéant, des informations concernant son savoir-faire ou son savoir-être - dont la définition est donnée sur le site CompagnieDRH -, mais qui restent à valider).

La technique graphologique complétée par des connaissances approfondies en psychologie permet de décrire les grandes caractéristiques de la personne : sa manière de penser, de se comporter, d’agir.

A-t-on jamais lu dans un CV ou dans une lettre de motivation, par exemple d’un commercial : « Je n’ai aucun sens relationnel, je préfère rester dans l’ombre, je n’aime pas prendre le devant de la scène, etc… » ?

Bien entendu, non... Le graphologue en revanche peut et doit s'interroger (cf. le cas pré-cité), sur la qualité du sens relationnel du candidat et mettre ses observations en relation avec la culture et les exigences de l'entreprise dans le cadre du poste à pourvoir.

 

* G. Ben-Shakar, M.Bar-Hillel, Y.Bilu, E.Ben-Abba, A. Flug, « Can Graphology Predict Occupationnel Success ? Two Emperical Studies and Some Methodological Ruminations » Journal of Applied Psychology 1986, n°71, p.645-653).   

20 octobre 2010

Pourquoi des éléments biographiques?

Pourquoi des éléments biographiques?

Par Catherine Marchal         et  par      Catherine Dutigny

Graphologue Conseil                            Graphologue Conseil  SFDG-GGCF

Maîtrise de Gestion Dauphine               Licence Es Sciences Economiques (Assas)

Diplômée SFDG et GGCF                      Diplômée de Sciences Politiques (Eco Fi)


La personnalité étudiée à l’aide du document manuscrit doit être placée dans le contexte de l’individu.

L’écriture est un acte individuel et un acte social. Nous sommes tous conditionnés par l’époque dans laquelle nous vivons : nous n’écrivons pas de la même manière au XVIIème siècle et au XXème siècle.

L’écriture a une époque, un âge, un style, elle vieillit en même temps que nous, accuse les maladies, nos conflits, nos changements d’humeur. Nous n’avons pas la même écriture à 20 ans et à 80.

Cependant il n’est pas rare d’observer des traces juvéniles dans une écriture d’un homme mûr. Inversement, on peut être surpris de rencontrer dans l’écriture d’un jeune des signes de détachement, de retrait et de repli sur soi. A quoi peut-on attribuer des maladresses enfantines* ou bien des formes abimées, voire tremblantes? Doit-on les considérer comme négligeables ou au contraire importantes?

*(cf. les études de Julian  de Ajuriaguerra, L'écriture de l'enfant, Tome 1, L'évolution de l'écriture et ses difficultés. Tome 2, La rééducation de l'écriture. En coll. avec M. Auzias édités chez Delachaux et Niestlé. Rééditions 1971, 1979, 1989)

Connaître l'âge permet d'éviter des erreurs, mais aussi et surtout, de se poser les bonnes questions.


De la même façon, le sexe ne se voit pas à coup sûr dans l’ écriture. Il y a chez tout homme une part de féminité et chez toute femme une part de masculinité. Un homme peut avoir un caractère doux et une femme un caractère autoritaire. « Lorsqu’on compare  les écritures du célèbre couple Elsa Triolet  et Aragon, on comprend bien que le sexe psychologique ne correspond pas forcément au sexe biologique. » Monique Genty: Archétypes jungiens et écritures déconcertantes, publié chez L'Harmattan.


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Ecriture d'un homme d'environ 35 ans


Le niveau d'études est un paramètre qui permet également de situer le scripteur par rapport à la maîtrise  (supposée) de l'écriture manuscrite. De longues études peuvent favoriser par l'habitude, par la fréquence de l'écrit dans le déroulement de la scolarité, une habileté et une certaine rapidité. Ces "aptitudes à l'écriture manuscrite" se seraient acquises au fil des années dans la prise de notes, la recopie de cours etc. A contrario, des études courtes, l'entrée rapide dans la vie active dans des travaux parfois manuels peuvent laisser supposer une moindre habilité dans la production de lettres et documents manuscrits. Il ne s'agit que de suppositions logiques et la réalité est parfois très différente. Il est alors intéressant de mettre en relation les deux éléments.

En outre, l'usage de plus en plus fréquent de l'ordinateur, la chute importante de la production de courriers manuscrits mais aussi, l'utilisation de nouveaux instruments moins contraignants que le stylo plume, l'apprentissage de l'écriture, moins surveillé à l'heure actuelle dans le primaire (cf. Article dans veille éducation ) changent la donne. Le graphologue doit donc faire preuve de prudence dans l'utilisation de cette information.

 

L'information qui consiste à savoir si le scripteur est droitier ou gaucher tend à perdre de sa pertinence comme en témoigne cet article (parmi tant d'autres), dans Le journal des instituteurs.

Cela dit, il reste vrai que certains graphothérapeutes constatent chez des gauchers que le déroulement cursif est parfois moins aisé, le sens des lettres est moins facilement respecté, que l’écriture peut être, mais pas forcément, redressée (penchée vers la gauche) et que les traits libres (barre des t, accents, ponctuation) sont souvent tracés de droite à gauche (sens qui convient mieux à leurs gestes).

Lors de l'apprentissage de l'écriture, on peut remarquer qu'un grand nombre d'enfants gauchers essaient d'écrire de droite à gauche en faisant des lettres en miroir, à l'envers. C'est un mouvement naturel pour eux**. On peut donc facilement comprendre que les gauchers puissent éprouver certaines difficultés à écrire qui se manifestent au niveau de la liaison dans l'écriture: rythme interrompu ou ralenti, difficulté de coordination. Dans la majorité des cas, les gauchers devenus adultes ont développé une certaine habileté pour écrire même s'il semble selon les statistiques que la main gauche demeure moins rapide que la droite.

Le graphologue en étant informé de la latéralité du scripteur en tiendra donc compte dans son travail d'analyse.

**cf. article de Pauline Gagnon, Présidente en 2000 de l'Association des Graphologues du Québec

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